André Jaminon, citoyen et ardent défenseur du patrimoine local, est outré par cette destruction.
Il s’insurge contre «l’indifférence fataliste et sans attache au caractère patrimonial condruzien ». « La typologie et l’architecture du patrimoine local étaient judicieusement implantées dans les paysages ruraux de notre beau pays condruzien, elles évoquaient l’âme du pays. La typologie du Condroz est en effet bien différente des terroirs de Hesbaye, du Tournaisis, de la Famenne, de l’Ardenne et de tant d’autres ! », s’exclame-t-il.
Le Nandrinois plaide pour que «le souci de confort et les nouveaux besoins » soient conjugués avec la tradition locale « pour sauver ce qui peut encore l’être, et pour que la Belle du Condroz ne ressemble pas encore davantage aux banlieues sans caractère. »
Selon lui, « l’urbanisation de la route du Condroz est un fiasco.
La pulvérisation de la gare n’est qu’un pas de plus de cette banalisation et de la mainmise des promoteurs saccageurs », et de conclure en reprochant l’absence, au niveau communal, d’une gestion du territoire « préventif » avec un schéma de structure sur tout le territoire nandrinois.
Précisons que la gare de Saint-Séverin n’était pas un bâtiment classé.
« Elle est jolie sur les anciennes photos mais entre-temps, cela a bien changé. Je vous assure, il n’y avait plus rien à garder, si on avait pu, on l’aurait fait », assure pour sa part Jean-Christophe Lion.